Réponse du Dr Manuceau aux menaces du Préfet



Docteur Jérôme MANUCEAU
Chirurgie Général. et Vasculaire
Chirurgie Coelioscopique
Ancien interne Médaille d'Or
des Hôpitaux de Marseille

Docteur és Sciences
9711120
CENTRE D'AFFAIRES DE BERGEVIN
Imm en Verre - Rez de chaussée
97110 Pointe - à - Pitre
Tel : 05 90 90 16 18
Fax : 05 90 91 86 62
Pointe-à-Pitre le 12 juin 1997

Monsieur Jean FEDINI
PRÉFET RÉGION GUADELOUPE
97100 BASSE-TERRE


O B J E T : Réponse à votre lette.
                     Réf. : RLV/YG/97-176/Dir

Monsieur Le Préfet,

J'ai bien reçu votre lettre du 3 juin 1997 et je suis étonné que Madame la Directrice de la DDASS ait la prétention d'avoir accès à mes dossiers quand bon lui semble.

J'ai transmis votre lettre à mes avocats. Ils vous répondront directement. Pourquoi êtes vous si inquiet du sort des Désiradiens ? Vos services ont brillamment démontré qu'il n'y avait pas de problème de santé publique à la Désirade. Ils sont même allés jusqu'à démontrer que la cause de ce remue-ménage était due à ma cupidité et à celle du Docteur LE CABELLEC. Votre prédécesseur à même fait déposer une plainte par le Procureur de la République. Je ne doute pas que la Justice ne fasse la lumière rapidement sur cette affaire. A moins que les Autorités n'aient décidé de faire un nouveau mystère Désiradiens après celui de l'assassinat de Max Mathurin et celui de la tentative d'assassinat du Docteur LE CABELLEC.

Pour ma part, les menaces de prison et d'amende ne me feront jamais dévier de ma ligne de conduite: faire ce qui me semble le mieux pour mes patients. Cela dit, si jamais le Docteur LE CABELLEC et moi-même avions raison, il y a plusieurs personnes du monde politico-administratif qui seront passibles de prison et d'amende. La vérité dans le domaine de la santé est impossible à cacher : dire aux Désiradiens qu'ils ne sont pas malades ne suffira jamais à les guérir.

Je laisse à votre réflexion ce que disait il y a 50 ans, Albert EINSTEIN
" Ce monde est dangereux, non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui savent et qui se taisent".

Je ne fais pas partie de ces derniers.
Recevez, Monsieur Le Préfet, mes salutations distinguées.


Jérôme MANUCEAU


Après cette réponse, la DDASS ne s'est plus manifestée. Par contre un médecin inspecteur de la Sécurité Sociale, a été chargé de contrôler la totalité des dossiers d'avril, mai et juin 1997 du docteur MANUCEAU. Ainsi la Sécurité Sociale a entrepris une action visant à lui faire quitter la Guadeloupe.